Changement climatique Les Coopératives Forestières placent l’adaptation des forêts au cœur de leur activité
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Les organisations nationales de la filière forêt-bois ont remis le 22 décembre 2020, la Feuille de route « Adaptation des forêts au changement climatique » au Ministre de l’Agriculture Julien Denormandie.
L’UCFF salue les pistes d’actions présentes dans cette feuille de route qui sont essentielles pour aider les forêts françaises face aux variations du climat. A cette occasion, l’UCFF confirme au Ministre qu’il peut s’appuyer sur les coopératives forestières, actrices majeures de la gestion forestière en France (plus de 2 millions d’hectares de forêts gérés), de la production de bois (7 millions de m3 par an, soit 20 % de la production nationale) et du reboisement (25 000 ha reboisés par an, premier reboiseur en France) pour accompagner les forêts dans leur adaptation et leur résistance au changement climatique.
LES FORÊTS FRANÇAISES ET LE CHANGEMENT CLIMATIQUE
Les forêts en France métropolitaine
Les forêts en France métropolitaine sont très variées selon les régions et les massifs. Privées à 75% et très morcelées, elles représentent 17 millions d’hectares et couvrent un tiers du territoire métropolitain.
La forêt en France métropolitaine a doublé sa surface en un siècle et demi, pour autant, ce lieu de biodiversité rassemblant 136 essences forestières, 73 espèces de mammifères et 120 espèces d’oiseaux, fait face à un défi majeur : le changement climatique.
Les forêts françaises permettent de répondre aux besoins de notre société : elles produisent notamment de l’oxygène ainsi qu’un matériau écologique, recyclable et renouvelable qui stockera du CO2 tout au long de sa vie : le bois.
Les forêts face au changement climatique
Si nos forêts se sont largement développées, aujourd’hui, elles n’en restent pas moins fragiles. Périodes de sécheresse intense, incendies, tempêtes, insectes ravageurs, les forêts françaises subissent les effets du changement climatique.
Pour se défendre, elles ont besoin d’être gérées, entretenues et adaptées afin de résister au climat, comme le précise Bertrand Servois, Président de l’UCFF–Les Coopératives Forestières :
« Les dérèglements et le réchauffement climatique sont violents et très rapides. Il est primordial d’intervenir dans les forêts pour les maintenir en bonne santé, stocker davantage de carbone et valoriser leur rôle dans la diminution des gaz à effet de serre. »
La gestion forestière peut aider les forêts françaises à vivre avec ces extrêmes climatiques. Cela est fondamental pour que nos forêts puissent devenir une solution pérenne afin de lutter contre le réchauffement climatique.
La gestion forestière, une réponse pour atténuer le changement climatique
Pour lutter contre le changement climatique, la forêt a un rôle particulier à jouer. En effet, elle a la propriété, grâce à la photosynthèse, de capter le dioxyde de carbone (CO2) – une des principales causes du réchauffement climatique, et de produire de l’oxygène.
Plus une forêt est productive, plus elle séquestre du carbone et contribue ainsi à la lutte contre le changement climatique. De ce fait, de jeunes arbres qui sont plantés et en pleine croissance capteront davantage de CO2 que des arbres arrivés à maturité et qui stagnent dans leur captation.
Avant le renouvellement de la forêt, au moment de la récolte des arbres, le CO2 continuera d’être stocké dans le bois et permettra de se substituer à d’autres matériaux et énergies issus de ressources fossiles.
Ce rôle est majeur comme l’évoque Bertrand Servois :
« Les forêts françaises et l’utilisation du matériau bois en substitution aux matériaux et énergies fossiles captent 20 % des émissions de CO2 du pays ». Soit environ 90 millions de tonnes équivalant CO2.
« A travers notre seule production de bois, les forêts gérées par les coopératives forestières stockent à minima 7 millions de tonnes de CO2 chaque année ». [N.B. Un A-R Paris-New-York en avion émet une tonne de CO2].
C’est pourquoi, les actes de sylviculture effectués par des professionnels qualifiés (prélèvement des bois et choix des essences qui seront plantées demain) sont déterminants dans la vie future et la bonne croissance des forêts. Les forêts gérées permettent ainsi d’optimiser leur capacité à stocker le carbone pour in fine lutter contre le changement climatique.
LES COOPÉRATIVES FORESTIÈRES ACCOMPAGNENT LES PROPRIÉTAIRES DANS LA GESTION DE LEURS FORÊTS
Adapter les forêts aux nouveaux climats : au cœur de l’activité des coopératives
À la fois puits de carbone et levier d’une économie décarbonée par l’utilisation du bois, les forêts ont besoin d’être accompagnées pour les faire résister, mais mieux encore, pour optimiser leur rôle contre le changement climatique.
Fortes de leur expérience et de leurs travaux en synergie, les coopératives forestières ont placé la lutte contre le changement climatique et l’adaptation des forêts françaises au cœur de leur activité : Recherche & développement, innovations, plantations et essais expérimentaux, amélioration des techniques et des pratiques en forêt… (confer page 10 à 23 du dossier de presse).
Les coopératives forestières mutualisent leurs efforts notamment via le Groupe Coopération Forestière, des coopératives travaillent également en réseau plus rapproché pour développer des programmes de recherche et développement spécifiques.
La spécificité des coopératives dans ce contexte climatique
Une des missions des coopératives est d’impliquer le plus grand nombre de propriétaires forestiers dans l’adaptation de leurs forêts au changement climatique, afin de transmettre aux générations futures des forêts valorisées et résilientes écologiquement et économiquement.
Incontournables et efficaces pour regrouper les petites et moyennes propriétés forestières, les coopératives forestières garantissent l’accès aux techniques les plus en pointe et aux accompagnements nécessaires à la réussite des travaux d’adaptation selon les territoires, pour leurs 110 000 sylviculteurs adhérents.
Cette mutualisation des moyens, des compétences et des coûts permet d’apporter les solutions les plus pertinentes à tous les adhérents, selon les situations (station, microclimat, caractéristiques du massif…).
L’implantation et la connaissance de tous les massifs forestiers métropolitains est essentiel pour anticiper les évolutions des forêts. En intervenant sur tout le territoire national, les coopératives maitrisent les particularités des forêts françaises très diversifiées comme l’explique le président de l’UCFF–Les Coopératives Forestières :
« Selon les massifs, les sols, les stations forestières, les microclimats…la résistance et l’adaptation des essences d’arbres ne seront pas les mêmes d’un territoire à un autre. Les 1 300 salariés des coopératives connaissent parfaitement les parcelles de leurs adhérents sylviculteurs et leur diversité. C’est ainsi que les 17 coopératives forestières françaises travaillent au quotidien sur le terrain, en pépinière, au sein de programme de recherche, dans cette optique de résilience de nos forêts françaises face à des écarts de températures de plus en plus spectaculaires et des périodes de sécheresse à répétition ».
Ce combat pour adapter les forêts françaises face aux dérèglements climatiques doit être mené par l’ensemble des acteurs de la filière forêt-bois. Engagées depuis des années, les coopératives forestières sont mobilisées pour faire évoluer les forêts de leurs adhérents afin de garantir leur survie.
Pour aller plus loin, cliquez ici pour retrouvez dans le dossier de presse, quelques exemples d’actions des coopératives forestières, à toute échelle et sur tous les territoires, en vue d’adapter les forêts à cette variation du climat.